win-win, Wallons-nous avec la sucrerie de Genappe

La région wallonne achète le site de la sucrerie de Genappe


Le ministre wallon de développement territorial André Antoine et Thomas Hubbuch, l'administrateur délégué de la Raffinerie Tirlemontoise, ont officialisé ce jeudi l'accord intervenu entre la Région wallonne et le groupe sucrier allemand Süd Zucker, pour l'acquisition du site de l'ancienne sucrerie de Genappe (Brabant wallon). La région wallonne, via la Société d'assainissement et de rénovation des sites industriels du Brabant wallon (SARSI), va acheter le site pour 5 millions d'euros.

Un montant de 1,162 millions avait déjà été débloqué en novembre 2006 et ce 20 novembre, le Gouvernement wallon a octroyé une nouvelle tranche de 2,5 millions d'euros. Le solde, soit 1,338 euros, sera inscrit au budget 2008 de la Région wallonne, pour que l'achat soit réalisé au début de l'année. Le site de l'ancienne sucrerie se compose de 93 hectares de zone industrielle, 43 hectares de zone agricole, 2,5 hectares de zone d'habitat, et 5,3 hectares de zone d'extension d'habitat. Le rachat concerne l'ensemble de la zone, sauf une réserve d'environ 3 hectares que conservera la Sucrerie Tirlemontoise pour continuer à stocker du sucre.

L'objectif de ce rachat par la Région est de faire avancer rapidement la réhabilitation de l'ancien site industriel, a priori peu pollué, pour proposer aux entreprises qui n'en trouvent plus en Brabant wallon une nouvelle zone d'activité économique. Une zone sera aussi prévue pour l'habitat, et une autre sera réservée à la nature. "Cinq millions d'euros, cela peut paraître beaucoup mais on connaît le prix du terrain en Brabant wallon et les parcelles seront valorisées au moment de la revente", indique le ministre André Antoine.

Les surfaces consacrées au logement et aux entreprises n'ont pas encore été définies: elle le seront via des études de caractérisation du site, et de faisabilité. La SARSI, qui deviendra propriétaire, s'occupera de la reconversion en mettant en place un comité de suivi auquel participeront les différents intervenants dont la commune de Genappe.

Pour Thomas Hubbuch, l'administrateur délégué de la Raffinerie Tirlemontoise, il s'agit d'un accord "win-win". Le groupe Süd Zucker auquel appartient la Raffinerie Tirlemontoise, a déjà consenti un investissement de 4 millions d'euros pour les démolitions effectuées à Genappe depuis la fermeture du site, il y a trois ans. Le prix d'achat payé par la Région wallonne servira aux investissements du groupe pour le projet d'usine de biocarburant BioWanze.

source
http://www.7sur7.be/hlns/cache/det/art_590325.html

La sucrerie de Genappe, un nouvel horizon

La Région wallonne est désormais propriétaire des 143 hectares de l’ancienne sucrerie de Genappe. Le gouvernement wallon a en effet débloqué jeudi les fonds nécessaires pour l’acquisition du site à son propriétaire la SA Raffinerie Tirlemontoise, filiale du groupe allemand Süd Zucker. Montant de l’achat : 5 millions d’euros. Plus précisément, c’est la Sarsi (Société d’assainissement et de rénovation des sites industriels) qui se portera acquéreuse au nom de la Région. Les actes notariés devraient être signés dans les semaines à venir.

Il y a un peu moins d’un an, alors que le site avait été placé en SRPE (site de réhabilitation paysagère et environnementale), le Gouvernement wallon avait déjà doté la Sarsi d’une somme de 1.160.000 euros en vue de l’acquisition et de l’assainissement du site. Hier, il a octroyé une nouvelle enveloppe de 2.500.000 euros. Les négociations avec la Raffinerie Tirlemontoise ayant été conclues en août dernier sur un chiffre de vente de 5 millions, le solde à financer, 1.340.000 euros, sera inscrit au budget 2008 de la Région. L’acte d’achat pourra ainsi être réalisé dès le début de l’année 2008.

« C’est un nouvel horizon qui s’ouvre pour Genappe », a commenté le ministre en charge du développement territorial André Antoine (CDH). À terme, la zone accueillera des activités économiques, du logement et des espaces verts. En quelle quantité ? Rien n’est encore décidé de façon concrète. Plusieurs étapes précéderont l’établissement des premiers plans : délimitation du périmètre, étude de caractérisation, étude de faisabilité…Uncomité de concertation sera aussi mis sur pied réunissant les principaux acteurs : Région, Sarsi, commune, IBW, Notre Maison… Comme une page blanche au plan de secteur

Quid des différents projets qui avaient été brandis par les candidats lors des dernières élections communales ? « Ils serviront de base de travail », a-t-il été dit jeudi lors de la conférence de presse… où le bourgmestre Gérard Couronné (MR) n’avait pas été convié.

Actuellement le site est divisé en 93 hectares de zone industrielle, 43 hectares de zone agricole, 2,5 ha de zone d’habitat et 5,3 ha de zone d’extension d’habitat. Demain, tout pourrait être remis à zéro sans autre forme de procès. Grâce aux simplifications administratives adoptées dans le cadre du plan Marshall, la Région wallonne peut désormais déroger au plan de secteur. « Ce qui nous met à l’abri des recours et nous permet donc d’aller beaucoup plus vite, a expliqué André Antoine. Le Brabant wallon manque en effet de terrains d’activités économiques.

Les projets de Saintes et de Jodoigne sont bloqués en Justice tandis que celui de Nivelles n’a pas encore commencé. Le dossier qui ira le plus vite, ce sera celui de Genappe. »

À noter que la Raffinerie Tirlemontoise conservera sur place le silo et des activités de manutention sur 3 hectares pendant les 100 prochaines années. « Nous avons fermé Genappe mais notre volume de production n’a pas diminué, a expliqué Thomas Hubbuch, administrateur délégué de la Raffinerie. En 80 jours de campagne, nous produisons le sucre d’une année entière. Il nous faut donc des possibilités de stockage. »

VINCENT VANHAM Le Soir Vendredi 21 septembre 2007