La Région wallonne est désormais propriétaire des 143 hectares de l’ancienne sucrerie de Genappe. Le gouvernement wallon a en effet débloqué jeudi les fonds nécessaires pour l’acquisition du site à son propriétaire la SA Raffinerie Tirlemontoise, filiale du groupe allemand Süd Zucker. Montant de l’achat : 5 millions d’euros. Plus précisément, c’est la Sarsi (Société d’assainissement et de rénovation des sites industriels) qui se portera acquéreuse au nom de la Région. Les actes notariés devraient être signés dans les semaines à venir.
Il y a un peu moins d’un an, alors que le site avait été placé en SRPE (site de réhabilitation paysagère et environnementale), le Gouvernement wallon avait déjà doté la Sarsi d’une somme de 1.160.000 euros en vue de l’acquisition et de l’assainissement du site. Hier, il a octroyé une nouvelle enveloppe de 2.500.000 euros. Les négociations avec la Raffinerie Tirlemontoise ayant été conclues en août dernier sur un chiffre de vente de 5 millions, le solde à financer, 1.340.000 euros, sera inscrit au budget 2008 de la Région. L’acte d’achat pourra ainsi être réalisé dès le début de l’année 2008.
« C’est un nouvel horizon qui s’ouvre pour Genappe », a commenté le ministre en charge du développement territorial André Antoine (CDH). À terme, la zone accueillera des activités économiques, du logement et des espaces verts. En quelle quantité ? Rien n’est encore décidé de façon concrète. Plusieurs étapes précéderont l’établissement des premiers plans : délimitation du périmètre, étude de caractérisation, étude de faisabilité…Uncomité de concertation sera aussi mis sur pied réunissant les principaux acteurs : Région, Sarsi, commune, IBW, Notre Maison… Comme une page blanche au plan de secteur
Quid des différents projets qui avaient été brandis par les candidats lors des dernières élections communales ? « Ils serviront de base de travail », a-t-il été dit jeudi lors de la conférence de presse… où le bourgmestre Gérard Couronné (MR) n’avait pas été convié.
Actuellement le site est divisé en 93 hectares de zone industrielle, 43 hectares de zone agricole, 2,5 ha de zone d’habitat et 5,3 ha de zone d’extension d’habitat. Demain, tout pourrait être remis à zéro sans autre forme de procès. Grâce aux simplifications administratives adoptées dans le cadre du plan Marshall, la Région wallonne peut désormais déroger au plan de secteur. « Ce qui nous met à l’abri des recours et nous permet donc d’aller beaucoup plus vite, a expliqué André Antoine. Le Brabant wallon manque en effet de terrains d’activités économiques.
Les projets de Saintes et de Jodoigne sont bloqués en Justice tandis que celui de Nivelles n’a pas encore commencé. Le dossier qui ira le plus vite, ce sera celui de Genappe. »
■ VINCENT VANHAM Le Soir Vendredi 21 septembre 2007
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