ne pas brader pas la richesse de la sucrerie

La réhabilitation du site de la sucrerie de Genappe peut commencer. Le comité d'accompagnement chargé de cette reconversion a été mis en place, hier matin au cabinet du ministre wallon du Développement territorial, André Antoine. En son sein, des représentants de divers horizons : Région wallonne, commune de Genappe, Intercommunale du Brabant wallon (IBW), société de logement «Notre Maison», raffinerie tirlemontoise, services des Eaux et Forêts, «Environnement-Dyle»...

Intéressons-nous à ces deux derniers représentants. Leur tâche dans ce comité d'accompagnement? Veiller à ce que le côté environnemental de la réhabilitation ne soit pas négligé. Heureusement pour eux, ils n'auront pas à croiser le fer sans arrêt. Il est entendu que les 144 hectares de l'ancienne sucrerie seront partagés en 3: une partie consacrée à l'habitat, une autre aux entreprises, et enfin une réserve naturelle.

À la fin de la présentation du comité d'accompagnement, un représentant du ministre wallon de l'Environnement a expliqué qu'il était plus que probable que cette réserve naturelle soit, en fait, une réserve naturelle domaniale. La différence? Si elle est domaniale, la réserve naturelle de Genappe serait gérée par les services des Eaux et Forêts de la Région wallonne. Une annonce qui réjouit la représentante d'Environnement-Dyle au sein du comité d'accompagnement. Michèle Fourny ne le cache pas : «Une telle réserve, d'une cinquantaine d'hectares, nous ne pourrions pas gérer cela uniquement avec des bénévoles.»

50 hectares fort intéressants

Si la Région manifeste son intérêt pour cette réserve naturelle, c'est que les 50 hectares sont particulièrement intéressants. Certains n'hésitent pas à la comparer au Zwin. C'est le cas de Michèle Fourny : «Lors d'un recensement, nous avons remarqué que 80 % des espèces d'oiseaux existants en Belgique étaient à Genappe.»

La comparaison avec le Zwin ne s'arrête pas là. Comme dans les environs de Knokke-le-Zoute, il n'est pas question de tenir l'être humain à distance de la richesse aviaire que représentera la réserve naturelle de Genappe. Le représentant du ministre de l'Environnement parlait plutôt d'une «réserve naturelle et didactique» et n'hésitait pas à la comparer aux marais d'Harchies, référence wallonne en la matière. «Genappe est sûrement un site exceptionnel au niveau belge. Mais aussi au niveau européen» estime Michèle Fourny. Ceux qui découvrent cette dernière au sein du comité d'accompagnement savent maintenant sur quel pied danser : elle ne bradera pas la richesse environnementale de l'ancienne sucrerie.

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